ï»żIlrestera de toi, si vivant pour toujours Un simple mot MERCI dit sur un ton d'amour Avant que tu ne partes, pour un monde meilleur Pour les combats de ta vie, menĂ©s de tout ton coeur Nandy le 7 mars 2022 * = Il restera de toi: titre d'un poĂšme de Simone VeilVos Poemes âD'Alphonse Allais Ă Charles Baudelaire, de Victor Hugo Ă Pierre Corneille, de Marie Stuart Ă GĂ©rard de Nerval, tous les plus grands poĂštes reprĂ©sentĂ©s par leurs meilleures oeuvres.â il restera de toi " de Simone Veil" Ne restez pas " de Stevenson les paroles de "Adieu" cĂ©lĂšbre chanson de Fleur-Lise " Les morts " de Jean Paul Sermonte" les yeux " de Sully Prudhomme" La tombe dit Ă la rose " de Victor Hugo" Vivre et croire" du PĂšre AndrĂ© Marie" Tu es vivant" de AndrĂ© SĂšve"" La mort " de François Cheng" Quand vous saurez que je sus
Hallelujahâ Jeff Buckley. 1. Le dĂ©funt.c'est donc l'unique et derniĂšre occasion pour les proches de rendre un dernier hommage Ă l'ĂȘtre aimĂ©. Si tâĂ©tais lĂ , de Louane Le public a souvent projetĂ© dans cette chanson le dĂ©cĂšs des parents de Louane, chacun disparu Ă quelques mois dâintervalle.
Jets privĂ©s pollueurs Faut-il rĂ©guler un secteur en pleine forme ?dimanche 28 aoĂ»t 2022Au cĆur de l'Ă©tĂ©, la question des jets privĂ©s s'est invitĂ©e dans les dĂ©bats. Des deux cĂŽtĂ©s de lâAtlantique, des internautes se sont mis Ă surveiller les allers-retours des jets âŠContrebande et contrefaçon le marchĂ© du faux finance le terrorismesamedi 27 aoĂ»t 2022DĂ©but aoĂ»t, les agents des Douanes de Dunkerque ont dĂ©mantelĂ© un colossal trafic de contrefaçons de cigarettes. Ils ont saisi prĂšs de 14 tonnes de tabac d'une valeur estimĂ©e Ă âŠEnergie ces taxis français qui roulent Ă lâhydrogĂšnesamedi 27 aoĂ»t 2022Pour dĂ©carboner les transports », une compagnie de taxis française mise sur le dĂ©veloppement de stations Ă hydrogĂšne. Convaincue que l'hydrogĂšne est une solution d'avenir, la sociĂ©tĂ© de taxis Hype, ces âŠF1 les 4 jours de folie ont bien dĂ©marrĂ© Ă Francorchampsvendredi 26 aoĂ»t 2022 Jeudi 25 aoĂ»t 2022, journĂ©e de compensation pour les spectateurs de 2021, gros succĂšs de foule animations, expositions, dĂ©monstrations, parcours Ă pied du bas du raidillon vers la chicane des âŠSuisse les demandes de bunkers explosent depuis la guerre en Ukrainejeudi 25 aoĂ»t 2022La Suisse compte aujourd'hui un parc impressionnant de bunkers capables d'accueillir 9 millions de personnes, soit un degrĂ© de couverture Ă©gal Ă 114% de la population. En clair, potentiellement, non âŠ
A91 ans, il mâest facile dâen parler car, en effet, Je me sens libre de mes paroles, de mes actions, de mes idĂ©es. Je me sens libre dâexprimer qui je suis, de faire connaĂźtre mes envies, mes dĂ©sirs. Pourtant, lĂ oĂč elle gĂȘne celle des autres, doit sâarrĂȘter ma libertĂ©. RĂ©gine Rebuffel, EHPAD Simone Veil. Discours, hommages et livre voici cinq textes qui permettent de mieux comprendre lâengagement de Simone Veil et de retracer sa vie de rescapĂ©e d'Auschwitz, ministre de la SantĂ© Ă l'origine de la loi sur l'IVG, prĂ©sidente du Parlement europĂ©en, membre du Conseil constitutionnel, immortelle Ă l'AcadĂ©mie française... La vie de Simone Veil est extraordinaire. Son parcours, l'un des plus exceptionnels du XXe siĂšcle. La Française, morte vendredi Ă 89 ans, laisse des discours marquants. Le JDD a compilĂ© cinq textes qui retracent ses engagements et ses combats, dont trois qu'elle a elle-mĂȘme prononcĂ©s, ainsi que celui de Jean d'Ormesson lors de son entrĂ©e Ă l'AcadĂ©mie et les Ă©crits de son Ă©poux. Cinq textes qui rĂ©sument Simone lâadresse aux dĂ©putĂ©s pour la loi sur lâIVGLe 26 novembre 1974, Simone Veil sâadresse aux dĂ©putĂ©s un ÂcĂ©nacle presque exclusivement masculin, auquel elle expose les motifs de sa loi encadrant la dĂ©pĂ©nalisation de lâavortement.Sipa"Pour quelques-uns, les choses sont simples il existe une loi ÂrĂ©pressive, il nây a quâĂ lâappliquer. Dâautres se demandent pourquoi le Parlement devrait trancher maintenant ces problĂšmes nul nâignore que depuis lâorigine, et particuliĂšrement depuis le dĂ©but du siĂšcle, la loi a toujours Ă©tĂ© rigoureuse, mais quâelle nâa Ă©tĂ© que peu appliquĂ©e. [âŠ]Pourquoi donc ne pas continuer Ă fermer les yeux? Parce que la Âsituation actuelle est mauvaise. Je dirais mĂȘme quâelle est dĂ©plorable et est mauvaise parce que la loi est ouvertement bafouĂ©e, pire mĂȘme, ridiculisĂ©e. Lorsque lâĂ©cart entre les infractions commises et celles qui sont poursuivies est tel quâil nây a plus Ă proprement parler de rĂ©pression, câest le respect des citoyens pour la loi et donc lâautoritĂ© de lâĂtat qui sont mis en les mĂ©decins, dans leurs cabinets, enfreignent la loi et le font connaĂźtre publiquement, lorsque les parquets, avant de poursuivre, sont invitĂ©s Ă en rĂ©fĂ©rer dans chaque cas au ministĂšre de la Justice, lorsque des services sociaux dâorganismes publics fournissent Ă des femmes en dĂ©tresse les renseignements susceptibles de faciliter une interruption de grossesse, lorsque, aux mĂȘmes fins, sont organisĂ©s ouvertement et mĂȘme par charter des voyages Ă lâĂ©tranger, alors je dis que nous sommes dans une situation de dĂ©sordre et dâanarchie qui ne peut plus me direz-vous, pourquoi avoir laissĂ© la situation se dĂ©grader ainsi et pourquoi la tolĂ©rer? Pourquoi ne pas faire respecter la loi?Parce que si des mĂ©decins, si des personnels sociaux, si mĂȘme un certain nombre de citoyens participent Ă ces actions illĂ©gales, câest bien quâils sây sentent contraints ; en opposition parfois avec leurs convictions personnelles, ils se trouvent confrontĂ©s Ă des situations de fait quâils ne peuvent ÂmĂ©connaĂźtre. Parce quâen face dâune femme dĂ©cidĂ©e Ă interrompre sa grossesse, ils savent quâen refusant leur conseil et leur soutien ils la rejettent dans la solitude et lâangoisse dâun acte perpĂ©trĂ© dans les pires conditions, qui risque de la laisser mutilĂ©e Ă jamais. Ils savent que la mĂȘme femme, si elle a de lâargent, si elle sait sâinformer, se rendra dans un pays voisin ou mĂȘme en France dans certaines cliniques et pourra, sans encourir aucun risque ni Âaucune pĂ©nalitĂ©, mettre fin Ă sa grossesse. Et ces femmes, ce ne sont pas nĂ©cessairement les plus immorales ou les plus Âinconscientes. Elles sont chaque annĂ©e. Ce sont celles que nous cĂŽtoyons chaque jour et dont nous ignorons la plupart du temps la dĂ©tresse et les Ă ce dĂ©sordre quâil faut mettre fin. Câest cette injustice quâil convient de faire cesser."Lire aussi VIDEOS. Simone Veil racontĂ©e en six discours2004 Simone Veil sâexprime Ă Berlin sur AuschwitzLe 27 janvier 2004, jour anniversaire de la libĂ©ration du camp dâAuschwitz, Simone Veil prend la parole devant les dĂ©putĂ©s du Bundestag, Ă Berlin.Sipa"Le 27 janvier 1945, quand les premiers soldats soviĂ©tiques ÂentrĂšrent dans le camp ÂdâAuschwitz, ils nây trouvĂšrent, incrĂ©dules et terrifiĂ©s, que quelques milliers de malades et de mourants qui avaient, par miracle, Ă©chappĂ© aux nazis. Quelques jours auparavant les dizaines de milliers de dĂ©tenus dâAuschwitz encore Âvivants que nous Ă©tions avaient Ă©tĂ© contraints, entraĂźnĂ©s de force et sous la menace, de se rassembler et de prendre la route dans cette âmarche de la mortâ.Contrairement Ă la libĂ©ration de Paris [âŠ], la libĂ©ration des camps nâeut rien de festif. Pour les armĂ©es et les peuples en guerre, ce ne fut, sur le moment, pas mĂȘme un camp libĂ©rĂ©, cela voulait dire que les chambres Ă gaz ne tournaient plus, que les trains nâarrivaient plus, que les ordres implacables sâĂ©taient enfin tus. La machine infernale sâarrĂȘtait, elle qui avait tournĂ© Ă plein rĂ©gime les derniers mois, avec une cadence implacable ; dâautant plus implacable que les nazis, sentant tourner le vent de la guerre, voulaient parachever leur grande Ćuvre dâanĂ©antissement du peuple juif avant que la dĂ©faite de leur armĂ©e ne les en empĂȘche. Le camp cessait donc de fonctionner. Pour les milliers de dĂ©portĂ©s encore en vie, le risque vital paraissait avons eu alors lâespoir, compte tenu de lâavancĂ©e rapide de lâArmĂ©e rouge, dâĂȘtre trĂšs vite libĂ©rĂ©s, Ă moins que les SS nâaient le temps de nous exterminer fait, aprĂšs avoir marchĂ© pendant plusieurs jours dans le froid et la neige, emmenĂ©s dans des Âwagons Ă ciel ouvert vers des camps Ă lâouest â Dora, ÂMauthausen, ÂBuchenwald, ÂBergen-Belsen â, nombreux furent ceux qui moururent, en chemin, dâĂ©puisement ou sous les derniĂšres balles des SS. Notre cauchemar Ă©tait loin dâĂȘtre terminĂ©, il nous fallut attendre encore plusieurs mois pour ĂȘtre libĂ©rĂ©s. Entre-temps, lâĂ©puisement, la faim et le typhus, les exĂ©cutions sommaires ont tuĂ© un grand nombre de ceux qui avaient miraculeusement survĂ©cu me souviens de lâarrivĂ©e des soldats anglais Ă Bergen-Belsen, câest Ă peine si nous avons pu nous en rĂ©jouir. La libĂ©ration venait trop tard, nous avions le sentiment dâavoir perdu toute humanitĂ© et toute envie de les rares rescapĂ©s, nous nâavions plus de famille, plus de parents, plus de foyer. Seuls, nous lâĂ©tions, dâautant plus que ce que nous avions vĂ©cu, personne ne voulait le savoir. Ce que nous avions vu, personne ne voulait lâentendre. Ce que nous avions Ă raconter, personne ne voulait en partager le fardeau. Nous ne devions pas vivre la suprĂ©matie nazie Ă©tait tellement Ă©crasante que nous avions intĂ©riorisĂ© jusquâĂ lâinĂ©luctabilitĂ© de notre condamnation Ă mort. Nous, les rescapĂ©s, nous, les tĂ©moins, Ânâavions survĂ©cu que pour ĂȘtre rendus au silence. âQuâils vivent, soit, mais quâils se taisentâ, semblait nous dire le monde hors du camp."2006 Son discours sur lâEurope Ă AmsterdamCâest en Ă©voquant la folie nazie et la Shoah que Simone Veil parlait le mieux de lâEurope. Ainsi Ă Amsterdam le 26 juillet 2006, veille de la JournĂ©e de la mĂ©moire de lâHolocauste.Reuters"Pendant la Seconde Guerre mondiale, toute lâEurope avait sombrĂ©, entraĂźnĂ©e par le nazisme. LâidĂ©e mĂȘme du rapprochement entre les EuropĂ©ens Ă©tait fondĂ©e sur la conviction que nous ne nous relĂšverions quâensemble, en prenant appui les uns sur les autres. Il nây avait lĂ ni naĂŻvetĂ© lĂ©nifiante, ni intention dâexonĂ©rer les Ătats de leur responsabilitĂ©. Ce nâĂ©tait pas de pardon quâil sâagissait, ni dâoubli, mais dâune rĂ©conciliation Âlucide et courageuse, aussi utopique quâelle Ă©tait rĂ©aliste, dâautant plus nĂ©cessaire quâelle se savait surgir du plus profond dĂ©sespoir. Il fallait briser lâengrenage la rĂ©conciliation entre les peuples europĂ©ens serait le pivot de la construction dâune Europe pacifiĂ©e. Il fallait faire un pari, et sây tenir malgrĂ© les obstacles. Construire des ponts, tisser des liens, bĂątir un cadre dans lequel les passions de haine seraient neutralisĂ©es. Prendre nos souffrances, nos Ă©preuves, nos blessures comme socle dâune nouvelle entreprise commune. LâamitiĂ© viendrait plus tard. Tel Ă©tait le pari, lucide et acharnĂ©, de la construction europĂ©enne que, comme dâautres, jâenvisageais.[âŠ] Tirant les leçons des ÂexpĂ©riences totalitaires du passĂ©, lâEurope se doit dâoffrir Ă tous ses citoyens le plus de libertĂ© possible dans un souci de coexistence solidaire et pacifiĂ©e, en multipliant les Ă©changes, dans tous les domaines. Comme lâont rappelĂ© rĂ©cemment les conditions posĂ©es Ă lâadhĂ©sion des nouveaux pays entrants, les droits des minoritĂ©s nationales doivent ĂȘtre respectĂ©s, la libertĂ© religieuse et la libertĂ© dâopinion garanties, pour prĂ©venir les Âmenaces de conflits dĂ©mocratie repose sur la confiance dans les individus Âcitoyens dĂ©cidant ensemblede leur avenir commun, Ă partir de Âvaleurs partagĂ©es. ÂCourage Âcivique, tolĂ©rance, respect de lâautre, ces Âvaleurs de lâEurope sont celles que lâhistoire du nazisme a montrĂ©es comme les plus nĂ©cessaires aux heures les plus sombres. Ce sont elles qui, dans les cĆurs et les Âesprits, dans les gestes et les actes de quelques-uns, ont sauvĂ© Âlâhonneur quand des nations entiĂšres sombraient."2010 le discours de Jean dâOrmesson qui accueille Simone Veil Ă lâAcadĂ©mie françaiseLe 18 mars 2010, Simone Veil fait son entrĂ©e Ă lâAcadĂ©mie française. Câest Jean dâOrmesson qui est chargĂ© de prononcer le discours de rĂ©ception, vibrant comme il se doit.Sipa"Il paraĂźt, Madame, que vous avez un caractĂšre difficile. Difficile ! Je pense bien. On ne sort pas de la Shoah avec le sourire aux lĂšvres. Avec votre teint de lys, vos longs cheveux, vos yeux verts qui viraient dĂ©jĂ parfois au noir, vous Ă©tiez une jeune fille, non seulement trĂšs belle mais trĂšs douce et peut-ĂȘtre plutĂŽt rĂȘveuse. Une armĂ©e de bourreaux, les crimes du national-socialisme et survivants sur juifs français dĂ©portĂ©s vous ont contrainte Ă vous durcir pour essayer de sauver votre mĂšre et votre sĆur, pour ne pas pĂ©rir vous-mĂȘme. ÂPermettez-moi de vous le dire avec simplicitĂ© pour quelquâun qui a traversĂ© vivante le feu de lâenfer et qui a Ă©tĂ© bien obligĂ©e de perdre beaucoup de ses illusions, vous me paraissez trĂšs peu cynique, trĂšs tendre et mĂȘme enjouĂ©e et trĂšs gaie.[âŠ] Je mâinterroge sur les sentiments que vous portent les Français. Vous avez Ă©tĂ© abreuvĂ©e dâinsultes par une minoritĂ©, et une large majoritĂ© voue une sorte de culte Ă lâicĂŽne que vous ĂȘtes premiĂšre rĂ©ponse Ă la question posĂ©e par une popularitĂ© si constante et si exceptionnelle est liĂ©e Ă votre attitude face au malheur. Vous avez dominĂ© ce malheur avec une fermetĂ© dâĂąme exemplaire. Ce que vous ĂȘtes dâabord, câest courageuse â et les Français aiment le avez des convictions, mais elles ne sont jamais partisanes. Vous les dĂ©fendez avec force. Mais vous ĂȘtes loyale envers vos adversaires comme vous ĂȘtes loyale envers vos amis. Vous ĂȘtes un modĂšle dâindĂ©pendance. Plus dâune fois, vous trouvez le courage de vous opposer Ă ceux qui vous sont proches et de prendre, parce que vous pensez quâils nâont pas toujours tort, le parti de ceux qui sont plus Ă©loignĂ©s de vous. Câest aussi pour cette raison que les Français vous une rigueur Ă toute Ă©preuve, vous ĂȘtes, en vĂ©ritĂ©, une Ă©ternelle rebelle. Vous ĂȘtes fĂ©ministe, vous dĂ©fendez la cause des femmes avec une fermetĂ© implacable, mais vous nâadhĂ©rez pas aux thĂšses de celles qui, Ă lâimage de Simone de Beauvoir, nient les diffĂ©rences entre les sexes. Vous ĂȘtes du cĂŽtĂ© des plus faibles, mais vous refusez toute victimisation. Quand on vous propose la LĂ©gion dâhonneur au titre dâancienne dĂ©portĂ©e, vous dĂ©clarez avec calme et avec beaucoup dâaudace quâil ne suffit pas dâavoir Ă©tĂ© malheureuse dans un camp pour mĂ©riter dâĂȘtre clĂ© de votre popularitĂ©, il faut peut-ĂȘtre la chercher, en fin de compte, dans votre capacitĂ© Ă emporter lâadhĂ©sion des Français. Cette adhĂ©sion ne repose pas pour vous sur je ne sais quel consensus mĂ©diocre et boiteux entre les innombrables opinions qui ne cessent de diviser notre vieux pays. Elle repose sur des principes que vous affirmez, envers et contre tous, sans jamais hausser le ton, et qui finissent par convaincre. Disons-le sans affectation au cĆur de la vie politique, vous offrez une image rĂ©publicaine et y a en vous comme un secret vous ĂȘtes la tradition mĂȘme et la modernitĂ© incarnĂ©e. Je vous regarde, Madame vous me faites penser Ă ces grandes dames dâautrefois dont la dignitĂ© et lâallure imposaient le respect. Et puis, je considĂšre votre parcours et je vous vois comme une de ces figures de proue en avance sur lâHistoire." 2010 les MĂ©moires dâAntoine VeilEn novembre 2010, Antoine Veil publie "Salut". Dans ses MĂ©moires, il raconte sa complicitĂ© avec Simone et sa vie de "mari de..."Sipa"Au printemps 1974, ValĂ©ry Giscard dâEstaing, Ă©lu PrĂ©sident de la RĂ©publique, lui confiait [âŠ] le porte -feuille de la santĂ© dans le gouvernement de Jacques Chirac. Quelques mois plus tard, le dĂ©bat parlementaire sur lâinterruption volontaire de grossesse allait lâinstaller de maniĂšre irrĂ©versible au firmament de la popularitĂ©. Alors que, depuis prĂšs de trente ans, Simone avait Ă©tĂ©, au moins "en sociĂ©tĂ©", comme on dit, en tous cas en dehors des heures de bureau, la "femme dâAntoine", voilĂ que, sans coup fĂ©rir, je suis dĂ©finitivement devenu le "mari de Simone".A y bien rĂ©flĂ©chir, trois, bientĂŽt quatre dĂ©cennies plus tard, il mâarrive de penser que jâaurais sans doute pu vivre moins sereinement cette authentique rĂ©volution matrimoniale, Ă lâĂ©poque, on en conviendra, tout Ă fait exceptionnelle. Je nâai pas gardĂ© en mĂ©moire le sentiment dâavoir Ă©tĂ©, dans lâimmĂ©diat, bouleversĂ© par lâĂ©vĂ©nement. Je nâai pas eu lâimpression dâĂȘtre lâEdmund Hillary de la Chirac a-t-il jamais rĂ©alisĂ©, quant Ă lui, Ă quel point il avait, en proposant Ă ValĂ©ry Giscard dâEstaing dâembarquer Simone dans son gouvernement, je ne dirai pas bouleversĂ© mon existence, mais plutĂŽt modifiĂ© la perception extĂ©rieure dâun couple jusque-lĂ banal? Quoi quâil en soit, je nâai pas le souvenir de lui avoir tenu rigueur de cette redistribution des rĂŽles. Dâabord, lâĂ©vĂ©nement, au fond sans rĂ©ellement me surprendre, me fascinait. Jâadmirais le naturel et la maĂźtrise avec lesquels Simone Ă©pousait son nouveau Ă©pisodes, les uns lourds de sens, les autres plus futiles, se sont gravĂ©s dans la lĂ©gende familiale. Le dĂ©bat sur la lĂ©galisation de lâavortement mâa surpris par sa violence. [âŠ] Les graffitis accolant Ă notre nom le sigle des SS ont Ă©tĂ© difficiles Ă dĂ©mĂȘlĂ©s de Simone avec les services du protocole Ă©taient plus cocasses. Ma femme vivait mal le fait que, dans les dĂźners officiels, si elle-mĂȘme Ă©tait logĂ©e Ă son rang protocolaire, ma place Ă table nâĂ©tait pas celle qui mâeut Ă©tĂ© assignĂ©e si, conformĂ©ment Ă la jurisprudence usuelle, son conjoint eut Ă©tĂ© de sexe fĂ©minin. Elle considĂ©rait comme discriminatoire que je sois relĂ©guĂ© dans le troupeau des "hommes dâaffaires". Ce bras de fer, que je trouvais plutĂŽt comique, dura suffisamment longtemps pour que le PrĂ©sident Giscard dâEstaing sâen inquiĂšte un jour en me demandant si lâ"affaire Ă©tait rĂ©glĂ©e". Je le rassurais en ajoutant que je lui souhaitais de ne pas ĂȘtre confrontĂ© Ă de plus graves difficultĂ©s. Dans les mĂȘmes circonstances officielles, il mâarrivait dâentendre lâhuissier introduisant les personnalitĂ©s claironner "Madame Le Ministre de la SantĂ©", puis "Monsieur Simone Veil"."17 juin 2022 Famille Vous ĂȘtes dans la douleur dâavoir perdu un ĂȘtre cher et vous souhaitez lui rendre un vibrant hommage Ă lâoccasion de ses obsĂšques. Pourquoi ne pas opter pour la traditionnelle et intemporelle rĂ©citation dâun poĂšme, ce serait sĂ»rement une belle maniĂšre de magnifier les moments de qualitĂ© que vous avez passĂ©s avec le dĂ©funt. Vous ne savez pas quel poĂšme choisir ? Pas dâinquiĂ©tude, on vous donne des astuces et quelques exemples prĂȘts Ă lâemploi dans cet article. Organisation des funĂ©railles choix dâun poĂšme pour lâenterrement et avantages de lâassurance obsĂšques Les cĂ©rĂ©monies dâobsĂšques sont des moments dâintenses Ă©motions pour les personnes Ă©plorĂ©es. Lâintervention des proches du dĂ©funt est gĂ©nĂ©ralement requise pour rendre un dernier hommage Ă la personne disparue. Parmi ces interventions on retrouve des discours, des chants et aussi un poĂšme bien choisi pour ressortir les moments inoubliables passĂ©s avec lâĂȘtre cher qui est parti. A lire Ă©galement L'intergĂ©nĂ©rationnel, qu'est-ce que c'est ? Une meilleure façon dâhonorer le disparu serait de recourir Ă un contrat dâassurance obsĂšques que ce dernier aurait souscrit de son vivant. Cette assurance est financĂ©e par des cotisations rĂ©guliĂšres. Il permet Ă lâassurĂ© de constituer un capital bloquĂ© en vue de ses obsĂšques futures. Ce contrat offre de nombreux avantages entre autres une exonĂ©ration dâimpĂŽts lors du versement du capital aux ayants droit, la non-prise en compte des fonds bloquĂ©s dans le calcul des droits de succession, le choix dâune entreprise spĂ©cialisĂ©e pour assurer les funĂ©railles, etc. Vous pourrez en apprendre davantage en allant voir sur Lire Ă©galement Quels sont les droits d'une personne handicapĂ©e ? Notre sĂ©lection de poĂšmes pour un enterrement Vous allez choisir un poĂšme en fonction de ce que le disparu reprĂ©sentait pour vous. Vous pouvez le composer vous-mĂȘme ou alors vous inspirer de certains classiques qui ont traversĂ© les Ăąges. Le choix du poĂšme pourra aussi tenir compte de ce que le dĂ©funt avait comme prĂ©fĂ©rence. Nous vous donnons Ă la suite, une sĂ©lection de quelques poĂšmes qui pourront vous intĂ©resser et vous permettre de rendre un hommage digne Ă votre dĂ©funt. La mort nâest rien » de Charles Deguy Ce poĂšme fut prononcĂ© pour la premiĂšre fois le 15 mai 1910. Il est lâĆuvre de Charles Deguy. Sa paternitĂ© est toutefois remise en cause car certains lâattribuent Ă Henry Scott Holland. Ce poĂšme cĂ©lĂšbre a Ă©tĂ© rĂ©citĂ© lors des obsĂšques du Roi Edouard VII. Lâadieu » de Guillaume Apollinaire Ce poĂšme est particulier de par sa longueur. Seulement 5 vers pour un au revoir Ă©mouvant. Il a Ă©tĂ© composĂ© par Guillaume entre 1880 et 1918. Le poĂšme de Simone Veil intitulĂ© Il restera de toi » Le poĂšme Ă©crit par Simone parle de lâhĂ©ritage laissĂ© par la personne disparue. Ce poĂšme montre que le dĂ©funt est peut-ĂȘtre parti physiquement, mais il continue Ă vivre au travers de ses actions et de la marque laissĂ©e dans les cĆurs de ceux qui restent. Le poĂšme de Paul Eluard intitulĂ© La nuit nâest jamais complĂšte » Câest aprĂšs perdu deux de ces muses, que Paul va Ă©crire ce poĂšme en 1951. La tristesse » dâAlfred de Musset Ce poĂšme est un extrait de derniers vers » Ă©crit en 1840 par Alfred de Musset. 197
DDEC95textes profanes de rĂ©confort lors dâun deuil 2018 Textes et poĂšmes profanes de rĂ©confort Je suis juste de lâaut e cĂŽtĂ© du chemin Henry Scott-Holland, parfois aussi attribuĂ© Ă St Augustin ou encore Ă Charles PĂ©guy). (La mort nâest rien,) Ă©viter Ă©ventuellement cette phrase je suis seulement passĂ©, dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©.
10 poĂšmes Ă lire pour lâenterrement, les obsĂšques, les funĂ©railles dâun proche 1. Lâarbre et la graine Quelquâun meurt et câest comme des pas qui sâarrĂȘtent âŠ. Mais si câĂ©tait un dĂ©part pour un nouveau voyage ? Quelquâun meurt et câest comme une porte qui claque ⊠Mais si câĂ©tait un passage sâouvrant sur dâautres paysages ? Quelquâun meurt et câest comme un arbre qui tombe ⊠Mais si câĂ©tait une graine germant dans une terre nouvelle ? Quelquâun meurt et câest comme un silence qui hurle âŠ. Mais sâil nous aidait Ă entendre la fragile musique de la vie ? BenoĂźt Marchon Et un sourire La nuit nâest jamais complĂšte Il y a toujours Puisque je le dis Puisque je lâaffirme Au bout du chagrin Une fenĂȘtre ouverte Une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e Il y a toujours Un rĂȘve qui veille DĂ©sir Ă combler Faim Ă satisfaire Un coeur gĂ©nĂ©reux Une main tendue Une main ouverte Des yeux attentifs Une vie La vie Ă se partager. Paul Eluard 3. Demain, dĂšs lâaube Demain, dĂšs lâaube, Ă lâheure oĂč blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu mâattends. Jâirai par la forĂȘt, jâirai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixĂ©s sur mes pensĂ©es, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbĂ©, les mains croisĂ©es, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni lâor du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand jâarriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyĂšre en fleur. Victor Hugo 4. Sans titre Vous pouvez verser des larmes parce quâelle sâen est allĂ©e, ou vous pouvez sourire parce quâelle a vĂ©cu. Vous pouvez fermer vos yeux et prier quâelle revienne, ou vous pouvez ouvrir vos yeux et voir tout ce quâelle nous a laissĂ©. Votre coeur peut ĂȘtre vide parce que vous ne pouvez la voir, ou il peut ĂȘtre plein de lâamour que vous avez partagĂ©. Vous pouvez tourner le dos Ă demain et vivre hier, ou vous pouvez ĂȘtre heureux demain parce quâil y a eu hier. Vous pouvez vous souvenir dâelle et ne penser quâĂ son dĂ©part, ou vous pouvez chĂ©rir sa mĂ©moire et la laisser vivre. Vous pouvez pleurer et vous fermer, ignorer et tourner le dos, ou vous pouvez faire ce quâelle aurait voulu Sourire, ouvrir les yeux, aimer et continuer Eileen Cicole 5. Devant ma tombe Ne reste pas Ă pleurer devant ma tombe, Je nây suis pas, je nây dors pas. Je suis un millier de vents qui soufflent ; Je suis le scintillement du diamant sur la neige. Je suis la lumiĂšre du soleil sur le grain mĂ»r ; Je suis la douce pluie dâautomne. Quand tu tâĂ©veilles dans le calme du matin, Je suis le prompt essor Qui lance vers le ciel oĂč ils tournoient les oiseaux silencieux. Je suis la douce Ă©toile qui brille la nuit. Ne reste pas Ă te lamenter devant ma tombe. Je nây suis pas ; je ne suis pas mort. Anonyme 6. Il restera de toi Il restera de toi ce que tu as donnĂ© Au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s⊠Ce que tu as donnĂ© en dâautres fleurira⊠Il restera de toi ce que tu as offert Entre tes bras ouverts un matin au soleil⊠Ce que tu as offert en dâautres revivra⊠Il restera de toi un sourire Ă©panoui Aux bords de tes lĂšvres comme au bord de ton cĆur⊠Ce que tu as ouvert en dâautres grandira⊠Il restera de toi ce que tu as semĂ© Que tu as partagĂ© aux mendiants du bonheur⊠Ce que tu as semĂ© en dâautres germera⊠Simone Veil 7. LâĂ©chelle des anges Je ne sais pas dâoĂč je viens mais je sais que jâai toujours Ă©tĂ© ici. Je ne sais pas qui je suis mais je sais que ce que je suis est ce que lâautre est. Je ne sais pas oĂč je suis, mais je sais que ce lieu nâa pas de limites. Je ne sais pas oĂč je vais, mais je sais quâĂ toutes heures quelquâun mâaccompagne. Je ne sais pas quel est mon but, mais je sais que pour le connaĂźtre, je dois arriver Ă moi-mĂȘme. Je ne sais pas ce que je cherche, mais je sais que ce que je cherche me cherche. Je ne sais pas ce que je peux recevoir, mais je sais remercier pour ce quâon mâa donnĂ©. Alexandro Jodorowsky 8. Au bord du vide Nous voici aujourdâhui au bord du vide Puisque nous cherchons partout le visage que nous avons perdu. Il Ă©tait notre avenir et nous avons perdu notre avenir. Il Ă©tait des nĂŽtres et nous avons perdu cette part de nous-mĂȘmes. Il nous questionnait et nous avons perdu sa question. Nous voici seuls, nos lĂšvres serrĂ©es sur nos pourquoi. Nous sommes venus ici chercher, chercher quelque chose ou quelquâun. Chercher cet amour plus fort que la mort. Paul Ăluard 9. Sans titre Un ĂȘtre humain qui sâĂ©teint, ce nâest pas un mortel qui finit. Câest un immortel qui commence. Câest pourquoi en allant confier oĂč il dormira doucement Ă cĂŽtĂ© des siens, en attendant que jâaille lây rejoindre, je ne lui dis pas adieu, je lui dis Ă bientĂŽt. Car la douleur qui me serre le cĆur raffermit, Ă chacun de ses battements, ma certitude quâil est impossible dâautant aimer un ĂȘtre et de le perdre pour toujours. Ceux que nous avons aimĂ©s et que nous avons perdus ne sont plus oĂč ils Ă©taient, mais ils sont toujours et partout oĂč nous sommes. Cela sâappelle dâun beau mot plein de poĂ©sie et de tendresse le souvenir. Doris Lussier 10. Ton souvenir est comme un livre Ton Souvenir est comme un livre bien aimĂ©, Quâon lit sans cesse, et qui jamais nâest refermĂ©, Un livre oĂč l »on vit mieux sa vie, et qui vous hante Dâun rĂȘve nostalgique, oĂč l »ùme se tourmente. Je voudrais, convoitant l »impossible en mes voeux, Enfermer dans un vers lâodeur de tes cheveux ; Ciseler avec lâart patient des orfĂšvres Une phrase inflĂ©chie au contour de tes lĂšvres ; Emprisonner ce trouble et ces ondes dâĂ©moi Quâen tombant de ton Ăąme, un mot propage en moi ; Dire quelle mer chante en vagues dâĂ©lĂ©gie Au golfe de tes seins oĂč je me rĂ©fugie ; Dire, oh surtout ! tes yeux doux et tiĂšdes parfois Comme une aprĂšs-midi dâautomne dans les bois ; De lâheure la plus chĂšre enchĂąsser la relique, Et, sur le piano, tel soir mĂ©lancolique, Ressusciter lâĂ©cho presque religieux Dâun ancien baiser attardĂ© sur tes yeux. Albert Samain Pour aller plus loin Si vous souhaitez allez plus loin nâhĂ©sitez pas Ă consulter ma chaĂźne youtube en cliquant ici Si vous souhaitez lire dâautres articles a propos des cĂ©rĂ©monies dâhommages, des rituels, ⊠cliquez-ici
SIMONEVEIL La politique au service des femmes Simone Veil, rescapĂ©e de lâenfer dâAuschwitz 10h00 , le 5 juillet 2017 Partie dans un convoi de la mort Ă lâĂąge de seize ans et demi, Simone Veil a vu sa famille dĂ©cimĂ©e dans les camps. Elle faisait partie des rares rescapĂ©s dâAuschwitz et, de son retour jusquâĂ ses derniĂšres annĂ©es, nâa cessĂ© deLa mort n'est rien. Je suis seulement passĂ©e dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous Ă©tions l'un pour l'autre, nous le sommes toujours. Donnes moi le nom que tu m'as toujours donnĂ©, Parles moi comme tu l'as toujours fait, n'emploies pas un ton diffĂ©rent ne prends pas un air solennel ou triste. Continue Ă rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Prie, souris, penses Ă moi, prie pour moi. Que mon nom soit prononcĂ© Ă la maison comme il l'a toujours Ă©tĂ©, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre. La vie signifie ce qu'elle a toujours signifiĂ©. Elle est ce qui a toujours Ă©tĂ©. Le fil n'est pas coupĂ©. Pourquoi serais hors de ta pensĂ©e parce que je suis hors de ta vie? Je t'attends. Je ne suis pas loin, juste de l'autre cĂŽtĂ© du chemin. Tu vois, tout es bien... QNWHgu.